TBS Education était partenaire de la conférence annuelle de l’International Transportation Economics Association (ITEA), qui a réuni plus de 150 chercheurs du 15 au 17 juin 2022 à l’Ecole Nationale d’Aviation Civile (ENAC) à Toulouse.
Nous avons interviewé Sylvain BOURJADE, Responsable du Centre d’Excellence Aéronautique et Spatial et Professeur en Economie – Finance à ce propos.
Comment est né le projet ITEA ? Quelle importance a-t-il pour Toulouse ?
L’ITEA est une association qui regroupe des économistes du transport au niveau international : l’industrie aéronautique, l’automobile, le ferroviaire, les transports maritimes, les drones etc.
Cette association essaie de comprendre quels sont les éléments impactant pour les industries de transport, comme la tarification et l’investissement dans les transports, la politique de concurrence, la prise des décisions en période d’incertitude, l’économie des nouvelles technologies de transport.
La conférence réunit environ 150 chercheurs et académiques internationaux. C’est une chance pour Toulouse, qui est une ville marquée par une grande histoire aéronautique et spatiale.
Échanger avec les meilleurs académiques sur le sujet de la mobilité pendant une semaine permet à notre ville, Toulouse, de renforcer sa position de place forte dans ce domaine.
Pourquoi est-ce important pour TBS Education ?
Nous sommes une grande école de management et nous avons créé un Centre d’Excellence en Aéronautique et Spatial. En effet, les thématiques de recherche sur ce sujet sont particulièrement intéressantes et il y avait une demande des entreprises du secteur.Cela peut surprendre car nous ne sommes pas une école d’ingénieurs, pourtant les ingénieurs ont besoin des économistes pour répondre à la plupart des questions importantes.
Nous nous sommes aperçus qu’il y avait beaucoup de projets dans tous les domaines des transports, de l’aéronautique qui n’avaient pas tenu compte des facteurs économiques et financiers.
L’engagement de TBS Education dans cette conférence nous permettre d’obtenir une reconnaissance internationale. Si TBS Education est plus reconnu dans le monde, les diplômes de TBS Education seront plus valorisés au niveau international et le placement de nos étudiants sera meilleur. L’employabilité de nos étudiants dépend de la façon dont le marché nous perçoit.Notre but ce n’est pas de former des managers qui seront forts dans six mois. Ce que nous voulons c’est former les meilleurs managers dans 10 ou 20 ans. Et pour qu’ils soient les meilleurs, il faut qu’il y ait des chercheurs en face d’eux qui comprennent ce que seront les futurs développements clés dans tous les secteurs et pas seulement le modèle actuel.
L’engagement de TBS Education dans cette conférence nous permettre d’obtenir une reconnaissance internationale. Si TBS Education est plus reconnu dans le monde, les diplômes de TBS Education seront plus valorisés au niveau international et le placement de nos étudiants sera meilleur. L’employabilité de nos étudiants dépend de la façon dont le marché nous perçoit.
Notre but ce n’est pas de former des managers qui seront forts dans six mois. Ce que nous voulons c’est former les meilleurs managers dans 10 ou 20 ans. Et pour qu’ils soient les meilleurs, il faut qu’il y ait des chercheurs en face d’eux qui comprennent ce que seront les futurs développements clés dans tous les secteurs et pas seulement le modèle actuel.
Pourquoi c’est important de rencontrer d’autres chercheurs internationaux ?
La plupart des gens ont souvent du mal à comprendre ce qu’est exactement la recherche académique. Nous, les chercheurs académiques, écrivons des articles de recherche avec comme objectif de disséminer notre recherche le plus largement possible. Une conférence académique se déroule de la façon suivante : nous parlons 20 minutes et d’autres chercheurs commentent notre travail pendant 10 minutes.
Avec ces commentaires et ces suggestions nous allons améliorer la qualité de nos articles de recherche. Cela permettra que nos travaux soient publiés dans de meilleures revues, et potentiellement avoir un meilleur impact. Plus nous partageons nos recherches, plus nous faisons avancer les sujets car d’autres chercheurs pourront les utiliser. C’est ce qui crée les externalités positives de la recherche.
Quel impact ce type de conférence peut avoir sur les étudiants dans les cours que vous allez les donner ensuite ?
L’impact n’est pas immédiat car nous n’avons pas forcément assez du recul sur la recherche que l’on présente dans cette conférence pour pouvoir la diffuser totalement.En revanche, nous retenons toujours quelque chose de nos échanges avec les autres chercheurs. Cela impacte aussi notre façon de construire nos cours.
Quand j’enseigne, je pense que le côté académique et conceptuel est important mais, pour arriver à intéresser les étudiants, il faut leur montrer que cela a aussi un impact en pratique en prenant beaucoup d’exemples qui sont tirés de nos discussions avec des praticiens, des entreprises du conseil, des entreprises du secteur.
Après cette conférence ITEA, quelle est la suite ?
La suite c’est de me remettre dans ma recherche parce que cela fait trop longtemps qu’on travaille sur l’organisation d’une conférence avec 150 personnes. (rire)
Nous avons beaucoup de projets sur l’hydrogène vert et sur l’aéronautique durable. Nous commençons à avoir une équipe avec des post-docs et des doctorants. À très court terme, j’ai une doctorante qui soutient en septembre.
Quant à l’ITEA, c’est une conférence qui va avoir lieu tous les ans. Nous allons y participer, nous allons être toujours en lien avec l’ITEA. L’idée c’est, dans les années qui arrivent, de structurer l’économie des transports à Toulouse, en particulier, autour de l’aéronautique pour montrer à tout le monde qu’il faut compter sur nous. À Toulouse nous sommes perçus comme étant bons en économie, en finance, en engineering. Nous allons renforcer les liens interdisciplinaires entre les différentes écoles et universités pour faire quelque chose de plus fort et plus global.