• Statut : Professeur

Diplômée d’HEC, titulaire du DESCF et docteur en sciences de gestion, Anne Rivière a commencé sa carrière comme auditrice, puis comme directrice du contrôle de gestion. Elle est responsable du département « Contrôle de gestion, Comptabilité, Audit » depuis 2011.

Ses recherches portent sur le contrôle de gestion et le pilotage de la performance dans les organisations en changement institutionnel, notamment dans le secteur public. Depuis 2013, elle est responsable de l’option profesionnelle A2EC (audit externe et expertise comptable).

Quel est l’objectif de cette option professionnelle ?

Les grands cabinets d’audit sont régulièrement cités comme des employeurs particulièrement attractifs pour les étudiants d’école de commerce en début de carrière. Les métiers de l’audit allient travail en équipe, mobilité, acquisition de compétences techniques et progression de carrière rapide. Dans ce genre d’activité, le rythme de travail est souvent soutenu et exigeant, mais l’audit est un véritable tremplin vers les directions financières tant sur les fonctions de contrôle et de consolidation. Les cabinets recherchent des profils alliant un bon bagage technique et des compétences relationnelles qui permettent d’intervenir immédiatement en équipes multi-compétences en clientèle. L’option professionnelle A2EC s’adresse aux étudiants qui envisagent une carrière en cabinet d’audit et/ou d’expertise comptable.

Quels profils peuvent intégrer cette option professionnelle ?

Le bagage technique nécessaire à l’exercice de ces métiers est très important, dans des domaines qui servent de socle ou de langage commun : la comptabilité, les systèmes d’information, les techniques et outils de contrôle. Il est important de souligner que cette OP permet d’obtenir, en plus du diplôme de TBS, cinq unités d’enseignements (UE) du DSCG (Diplôme Supérieur de Comptabilité et de Gestion) si ces UE sont validées dans le cadre du parcours correspondant. Ainsi, logiquement, plus de 90% des étudiants de l’OP suivent le parcours DSCG. Les 10% restant ont suivi la majeure CGIF (Contrôle de gestion et Information Financière) qui permet d’acquérir les connaissances fondamentales en contrôle de gestion, systèmes d’information, fiscalité, comptabilité et finance sur lesquelles les cours d’OP vont pouvoir s’appuyer.

Quels sont les points forts de l’option professionnelle ?

Le premier point fort de cette OP est le fort taux d’employabilité des jeunes diplômés : 60% des étudiants ont un CDI avant même la fin de leur stage de fin d’études, les autres trouvent très rapidement un emploi. La qualité de notre formation est reconnue par les grands cabinets d’audit (notamment les fameux « Big 4 » que sont EY, KPMG, PwC, Deloitte), qui proposent aujourd’hui à des jeunes diplômés de TBS d’intégrer leurs parcours de type « graduate program » qui sont des accélérateurs de carrière au sein de ces  « Big ». Les profils de jeunes diplômés ayant fait quelques années d’audit sont très recherchés dans les grands groupes, et les grands cabinets ont aussi développé des programmes pour retenir les meilleurs.

Le second point fort est la variété des sujets abordés dans l’OP, qui complètent la palette de compétences de ceux qui souhaitent à moyen ou long terme s’orienter vers une direction financière : de l’audit bien sûr, mais aussi de la finance, des systèmes d’information, de la fiscalité…

Quels cours les étudiants vont-ils suivre ?

Comme je vous l’ai dit, les professions de l’audit et de l’expertise comptable mobilisent un bagage technique important, notamment en comptabilité et en fiscalité bien sûr, mais aussi en finance ou en systèmes d’information. Tous ces sujets sont donc au menu de l’OP. Il y a donc par exemple un module de comptabilité en normes IFRS pour bien appréhender les comptes des grands groupes européens, qui permet ensuite de bien comprendre le module d’audit industriel ou celui sur les évaluations d’entreprise. Un sujet comme les fusions-acquisitions est abordé à la fois sous l’angle comptable, fiscal et financier, et les étudiants apprécient beaucoup ces multiples facettes complémentaires. Bien sûr, l’OP est aussi l’occasion de découvrir concrètement ce qu’est l’audit : les missions de l’auditeur, et également des mises en situation concrètes appliquées à des banques ou à des groupes industriels.  En plus d’apports théoriques, comme une grande partie des cours sont animés par des professionnels auditeurs ou expert-comptables, il y a bien sûr une large place donnée aux savoir-faire et au savoir-être professionnel. L’audit et l’expertise sont en effet des métiers que l’on exerce chez des clients, en équipe, il est important de savoir se comporter de façon professionnelle dès le stage d’OP. Ce sont aussi des métiers soumis à une déontologie, et il faut donc connaitre les règles pour ne pas commettre d’impairs. Pour ne pas oublier l’esprit d’équipe avec humour, les étudiants de l’OP suivent aussi des cours d’improvisation théâtrale qui sont très appréciés. Ce n’est donc pas seulement la culture du chiffre ! Enfin, les étudiants sont aussi sensibilisés à la recherche dans nos disciplines, grâce à de ateliers animés par les enseignants-chercheurs du département. L’apprentissage par la recherche est une autre façon de prendre du recul par rapport à une vision strictement technique de ces métiers, et certains étudiants font parfois d’excellents mémoires.

Quel encadrement est dispensé dans cette option professionnelle ?

TBS a depuis 2010 un partenariat privilégié pédagogique créé autour des acteurs majeurs de l’audit que sont EY, KPMG, PwC, Mazars. Une partie significative des enseignements de l’option est dispensée par des associés ou des managers de ces cabinets. Des cours spécifiques ont ainsi été développés avec ces grands cabinets de façon à coller au mieux à la réalité professionnelle d’aujourd’hui : audit dans le secteur aéronautique, audit bancaire, évaluation et LBO, etc. D’autres cours sont dispensés par des experts comptables qui exercent dans d’importants cabinets de la région.

Enfin, à partir de 2015, nous aurons une journée dédiée à l’audit interne bancaire conçue conjointement avec la direction de l’audit interne de la Société Générale, dans le cadre d’une convention TBS. L’environnement règlementaire des banques a beaucoup évolué ces dernières années, et les profils de futurs auditeurs intéressent beaucoup les grandes banques.

A quels métiers prépare cette option professionnelle ?

Cette option prépare prioritairement aux métiers de l’audit et de l’expertise. 90 % des étudiants de l’option s’orientent en premier emploi vers l’audit externe, dans un Big 4 (EY, PwC, KPMG, Deloitte) ou dans un cabinet français international (Mazars, Grant Thornton) ou national (RSM, Sygnatures…). Les autres débouchés sont tout d’abord l’expertise comptable et le conseil en PME, mais aussi l’audit interne en entreprise ou en banque. L’option ayant également une forte coloration « systèmes d’information », les cabinets de conseil spécialisés dans la mise en place de systèmes d’information, ou en pilotage de la performance sont également très intéressés par les diplômés de l’option. Enfin, certains se spécialisent dans l’évaluation financière dans des cabinets dédiés ou, au sein des départements « transactions services » des grands cabinets.

Avez-vous vous des exemples de beaux parcours ?

Les diplômés de cette OP ont des parcours assez variés, certains restent dans l’audit ou l’expertise, d’autres se dirigent vers le contrôle de gestion, l’analyse financière, l’audit interne y compris à l’international :

  • A la sortie de TBS, Nicolas (promo 2009) a rejoint PricewaterhouseCoopers (PwC) audit, un des leaders du marché de l’audit légal, à Toulouse. Il est aujourd’hui manager et gère donc des équipes et un portefeuille de clients dans divers secteurs d’activité : production industrielle, promotion immobilière, prestation de services.
  • Après un stage de fin d’études chez KPMG audit, Frédéric (promo 2010) a intégré le groupe Total, d’abord par un VIE de « cost controller » à Abhu Dhabi, puis toujours en contrôle sur la zone Afrique. Il est aujourd’hui chargé de missions comptables à Rio de Janeiro.
  • Après un début de carrière en audit chez PwC, Benjamin (promo 2010) a créé son cabinet d’expertise comptable à Marseille, car il souhaitait évoluer auprès de créateurs d’entreprises et dirigeants de TPE-PME. Il s’est donc lui-même glissé dans la peau d’un entrepreneur en créant son cabinet OLA compta, qui accompagne de nombreux entrepreneurs et créateurs d’entreprise de la région PACA.
  • Déborah (promo 2010) a commencé sa carrière dans l’audit, tout d’abord en stage au sein du cabinet RSM puis elle a rejoint Mazars. Elle s’est ensuite dirigée vers le contrôle financier, et est aujourd’hui Group Financial Controller du groupe VSL au siège européen de  Lauzanne. VSL est un groupe international, leader dans la construction de ponts et de structures spéciales en béton.

Que diriez-vous à un étudiant pour le convaincre d’intégrer votre option professionnelle  ?

Je lui dirais que cette option est une option exigeante, mais que cette exigence est la clé d’une bonne intégration dans un cabinet en début de carrière. Les jeunes anciens se disent très bien préparés à leur métier. Les retours des cabinets sur le niveau et les compétences des anciens de l’OP sont aussi excellents, ce qui est très motivant pour un responsable d’OP. Donc oui, le jeu en vaut la chandelle, à la clé il y a des métiers motivants, variés, stimulants, qui permettent d’acquérir rapidement et en équipe des compétences professionnelles qui seront reconnues pour la suite.

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